Mardi 10 décembre, des actions de blocage on été conduites sur les deux sites de l’ENS de Lyon. Tandis que le site Monod a été bloqué symboliquement, le site Descartes a été entièrement bloqué à partir de 7 h du matin, une première depuis avril 2009.
Ce blocage, voté à la quasi-unanimité des 150 personnes réunies en assemblée générale la veille, avait pour but de permettre aux étudiant⋅es et aux personnels sensibles aux attaques contre les retraites de se joindre à la journée de mobilisation, mais aussi d’affirmer avec force le soutien de l’ENS de Lyon au mouvement face à un gouvernement qui s’en prend de manière répétée aux services publics et aux acquis sociaux.
Ce n’est qu’au bout de 5 h que le président a prononcé la fermeture du site. Dans l’intervalle, la sécurité des rares étudiant⋅es et des personnels étant parvenus à s’introduire dans l’École s’est trouvé particulièrement dégradée, et nombre de personnels ont dû patienter dans le froid faute de consignes de leur hiérarchie.
Revue de presse
BFM Lyon (en ligne), 11 h 04
« Des opérations de blocage à l’Ecole normale supérieure de Lyon et Sciences Po Lyon ». Images de Hugo Francès :
France 3 (en ligne), 17 h 13
« Le campus de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon est fermé suite à la mobilisation des étudiants ».
« [Les militant⋅es d’ÉCHARDE] expriment une “vraie inquiétude sur la question des retraites. L’ENS forme des professeurs et des chercheurs, la moitié des élèves ont le statut de fonctionnaire, l’enseignement secondaire et supérieur représente la plus grande partie des débouchés et selon les simulateurs, nos pensions de retraites vont baisser de 20 %. Dans notre syndicat, nous sommes opposés à la retraite par capitalisation qui va à l’encontre du principe de solidarité intergénérationnelle”. »
BFM Lyon, éditions du soir
Flash pour l’édition du soir « Lyon express ». Image : Hugo Francès.
Rebellyon, jeudi 12 décembre
« Mobilisation et blocage historiques à l’ENS de Lyon », texte et photos : C.O.
Le message envoyé est le suivant : à l’ENS on est solidaires. Tous les étudiant.es n’y sont pas salariés, les profils sociaux y sont variés, la précarité nous touche aussi, à travers les étudiant.es et les personnels.
Surtout : être une Ecole d’Etat, formant de futur.es fonctionnaires ne signifie pas que nous en sommes les petits soldats. Nos avenirs de fonctionnaires (que l’on se destine à être profs, chercheurs, agent.es d’une collectivité, d’un ministère) sont précaires, la réforme des retraites nous affectera également, et ce qui est aujourd’hui un « privilège » (salaire pour certain.es, bonnes conditions d’étude, etc) devrait être la norme pour tous.tes les étudiant.es et même pour tous.tes les travailleur.ses du secteur public et privé.