Echarde et les syndicats pros disent non au diplôme !

A l’occasion de la première cérémonie du diplôme de l’ENS qui a lieu demain, nous rappelons notre opposition à ce diplôme qui s’inscrit dans une logique néolibérale de remplacement des diplômes nationaux (licence et master) par des diplômes d’école. 

Source importante de stress pour les étudiant·es, le diplôme de l’ENS impose ainsi de passer trois mois à l’étranger, alors même que la majorité des formations n’offrent pas trois mois banalisés pour cette expérience internationale. Le manque total d’informations, notamment sur le nombre de crédits écoles validés, contribue également à l’anxiété des étudiant·es. Des conditions d’étude favorables ne sauraient justifier une telle pression.

La création d’une marque “Diplôme de l’ENS” répond en outre à des visées élitistes que nous ne pouvons que dénoncer. En ajoutant des exigences peu compréhensibles par rapport aux diplômes nationaux, la présidence de l’ENS de Lyon acte le fait que ceux-ci auraient une valeur inférieure, et en tous cas ne suffiraient plus aux étudiants pour montrer leurs compétences acquises — un paradoxe pour une école censée former les futur·es chercheur·euses de nos universités ! Le fait de créer et de multiplier des diplômes locaux fissure le socle républicain qui doit rester une garantie de l’égalité entre les citoyens.

Le diplôme est de plus un nouveau prétexte pour rançonner les étudiant·es qui doivent déjà payer les frais d’inscription en licence ou master et la CVEC. La scolarité complète d’un·e étudiant·e lui revient donc au minimum à 1452€ (107€ par an pour le diplôme, 92€ par an pour la CVEC, 170€ par année de licence, 243€ par année de master), et ce dans un contexte de forte inflation. Force est de constater que cette nouvelle source de financement pour l’ENS n’a pourtant pas été à l’origine d’une augmentation de la rémunération des personnels, de l’amélioration de leurs conditions de travail, ni d’une amélioration des conditions d’étude des étudiant·es.

De plus, les travailleur·euses de l’établissement voient une surcharge de travail dans la gestion de ce diplôme, surcharge non compensée par des créations d’emplois, mais qui se fait à moyens constants, aussi bien pour les gestionnaires personnels administratifs de scolarité que les enseignant·es-chercheur·euses.

Nous, syndicats des étudiant·es et des membres du personnel de l’ENS de Lyon, demandons donc la suppression du diplôme de l’ENS.

Signataires : Echarde, CGT FERC SUP, Sud Recherche et SNESUP FSU

Résidences de l’ENS : étudiant⋅es absent⋅es et boursier⋅es doivent être exonéré⋅es de loyer !

Mercredi 25 novembre 2020, les étudiant⋅es résidant dans les résidences Bonnamour et Debourg de l’ENS de Lyon ont reçu un mail du Bureau des hébergements leur notifiant que « le paiement du loyer de novembre reste exigible, y compris pour les résidents actuellement confinés hors campus ».

Ainsi, après un mois de confinement sans nouvelle des décisions prises concernant les loyers, le Bureau des hébergements annonce aux étudiant⋅es qu’iels devront finalement payer leurs loyers de novembre dans les prochains jours alors même que nous sommes en fin de mois. Pire encore, iels devront s’acquitter du loyer de décembre seulement une dizaine de jours plus tard. Alors même que la plupart des résident⋅es ne sont pas confiné⋅es dans les résidences, que la période est difficile pour tou⋅tes, et que les conditions des étudiant⋅es les plus précaires sont très fragiles, nous désapprouvons cette décision. Nous dénonçons également le manque d’information depuis le reconfinement, et les délais serrés accordés aux résident⋅es pour régler deux loyers consécutifs.

Nous exigeons une exonération des loyers pour tou⋅tes les résident⋅es absent⋅es et tou⋅tes les boursier⋅es tant que les cours seront en distanciel et un soutien particulier aux étudiant⋅es en situation de précarité.

Contre le rejet des étudiant⋅es de l’Université, la réouverture des salles concours en continu !

À la demande du président de l’ENS, nous détaillons les revendications que nous portons quant à l’ouverture des salles concours de la Bibliothèque Diderot dans le communiqué ci-dessous, que nous lui transmettons ce soir.


Les salles « concours » de la bibliothèque Diderot de l’ENS de Lyon restent ouvertes tous les jours jusqu’à 1 h du matin (alors que le reste de la bibliothèque ferme à 19 h).

Pourtant, depuis septembre 2017 ces salles ferment pendant une demi-heure de 19 h à 19 h 30, afin d’assurer que tou⋅tes les étudiant⋅es extérieur⋅es en sont bien sorti⋅es. En effet, une dizaine d’étudiant⋅es de l’Université restait auparavant dans la salle le soir pour travailler.

Une mesure discriminante rejetée par tou⋅tes

La communauté étudiante a d’emblée rejeté cette mesure, comme le montre une enquête des élu⋅es étudiant⋅es menée au printemps 2018. En effet :

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Précarité étudiante : l’État doit prendre ses responsabilités !

L’Alternative, fédération syndicale dont est membre ÉCHARDE, est signataire du communiqué ci-dessous rédigé lors de l’intersyndicale étudiante du 18 novembre 2019.


Vendredi 8 novembre, un étudiant, membre de Solidaires Etudiant-e-s, acculé par les difficultés financières, a tenté de s’immoler par le feu devant le CROUS de Lyon. Des rassemblements et actions diverses contre la précarité, auxquels ont participé nos organisations, chacune à sa manière, ont suivi. 

Un gouvernement aux abonnés absents

Après une semaine de silence coupable et la sortie d’un communiqué relevant d’une certaine indécence envers les étudiant-e-s précaires, le gouvernement nous a proposé une rencontre avec M. Attal, secrétaire d’État à la jeunesse, puis avec Mme Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à son retour d’Antarctique. Cette dernière a annoncé des mesures largement insuffisantes ce mardi (avant même d’avoir rencontré la totalité de nos organisations). Il nous semble ainsi que le gouvernement ne semble pas prendre conscience de la gravité structurelle de la situation qui a amené au drame du 8 novembre.

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Ce soir, la salle concours ne ferme pas !

Depuis septembre 2017, la salle « concours » de la bibliothèque Diderot ferme quotidiennement de 19 h à 19 h 30. La mise en place de cette fermeture avait pour seul but d’exclure de la bibliothèque les quelques étudiant⋅es de l’Université qui l’utilisaient pour travailler le soir.

Cette mesure a immédiatement suscité la colère des étudiant⋅es de l’École :

  • parce qu’elle vise directement à priver des étudiant⋅es de l’Université d’un lieu de travail, alors que les bibliothèques sont un cadre de travail indispensable pour les étudiant⋅es les plus précaires ;
  • parce qu’elle crée une coupure au milieu du travail de nombreux⋅ses étudiant⋅es, en particulier celles et ceux qui préparent l’agrégation.

Ce rejet n’avait pas été écouté par la présidence à l’époque. Alors qu’un nouvel hiver commence, nous voulons le faire entendre à nouveau.

Ce soir, la salle concours ne fermera pas : à 19 h, nous resterons à nos places. Vous qui travaillez dans la BU êtes invité⋅es à faire de même !


Parce que la lutte contre la précarité étudiante passe aussi par l’ouverture de lieux de travail au plus grand nombre, cette action sera renouvelée : pour vous tenir au courant, n’hésitez pas à nous suivre !

#LaPrécaritéTue

Vendredi 8 novembre, un étudiant a tenté de mettre fin à ses jours devant les locaux du CROUS de Lyon. Dans un texte, il explique son acte par l’extrême précarité qui le touche, comme des milliers d’étudiant·es en France. Il revendique la portée politique de son geste et dénonce les institutions responsables de cette situation insupportable.

Profondément touché·es, nous témoignons notre soutien à notre camarade et à ses proches.

Nous nous joignons à l’appel de son syndicat, Solidaires étudiant·es, à se rassembler contre la précarité étudiante ce mardi 12 novembre à 10 h devant le CROUS, 59 rue de la Madeleine.

Un départ groupé aura lieu à 9 h 30 dans le forum Félix Pécaut de l’ENS de Lyon.

L’Alternative : une nouvelle force syndicale, associative et combative pour représenter les étudiant⋅es

ÉCHARDE est fondatrice, avec de nombreuses organisations étudiantes indépendantes, du mouvement « L’Alternative ». Faisant le triple constat, 1° de l’échec du centralisme dans le mouvement étudiant, 2° de la montée des corporatismes et des forces soumises aux gouvernances universitaires, 3° du dynamisme sans précédent des syndicats étudiants indépendants, nous avons choisi de contribuer à cette organisation nouvelle structurée fédéralement, sans renoncer ni à notre indépendance politique, ni à nos collaborations avec d’autres organisations sur la place lyonnaise.

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Frais d’inscription, injustice sociale et violences policières : pour une mobilisation générale !

Lire le communiqué en PDF

Après avoir fait passer au printemps dernier la loi ORE malgré la forte opposition des lycéen⋅nes, des étudiant⋅es et des personnels universitaires, le gouvernement réitère ses attaques contre le service public universitaire. Le Premier Ministre a ainsi annoncé une augmentation colossale des frais d’inscription à l’Université pour les étudiant⋅es étranger⋅es extracommunautaires (extérieur⋅es à l’Union europénne) : +1500 % en licence, +1000 % en master, +900 % en doctorat !

Nous nous opposons fermement à cette hausse et tenons à exprimer notre solidarité avec les étudiant⋅es étranger⋅es visé⋅es par cette mesure. Elle est, à tous points de vue, une aberration :

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